Monsieur R., âgé de quarante-six ans, a présenté une entorse bénigne de la cheville droite il y a trois mois après une crise d'épilepsie. Après radiographies, il a été traité chirurgicalement. Le chirurgien est surpris par la persistance de douleurs à deux mois d'évolution et vous l'adresse en consultation. Il présente toujours une importante douleur permanente de la cheville. L'examen clinique ne trouve pas de signes inflammatoires locaux. La cheville est stable, non limitée, mais la palpation de l'ensemble de la cheville et du pied droit est douloureuse.
Son seul antécédent est une tuberculose pulmonaire et méningée traitée il y a un an et dont il vient de finir le traitement. L'épilepsie est survenue au décours de cette pathologie.
Des radiographies de contrôle et une scintigraphie sont réalisées (fig. 40 et 41).
Fig. 40
Fig. 41
Les examens biologiques ne retrouvent pas de syndrome inflammatoire.
Comme la radiographie vous paraît déminéralisée de façon diffuse en plus de l'atteinte algodystrophique, vous faites un complément d'examens complémentaires. L'ostéodensitométrie révèle un T-score à 4 DS au rachis lombaire.
Vous faites un bilan biologique dont les résultats sont les suivants :
calcémie : 2,68 mmol/L ; phosphorémie : 0,69 mmol/L ;
calciurie : 5,3 mmol/24 h ; phosphaturie : 20 mmol/24 h ;
créatininémie 66 ¼mol/L ; VS : 6 mm ;
électrophorèse des protéines : normale (albuminémie 38 g/L).